vodafone_logo L'opérateur britannique Vodafone, premier opérateur mondial en chiffre d'affaires, se trouve dans une phase de réorganisation dont certains aspects commencent à prendre forme. Le groupe a commencé à se séparer de ses parts minoritaires détenues dans plusieurs opérateurs du monde entier et redistribuer une partie de la richesse générée à ses actionnaires.

Cela a commencé avec la cession des 3,2% de participation détenue dans l'opérateur China Mobile, une opération a priori facile et sans grand danger stratégique mais qui rapporte gros puisque le montant de la cession devrait tourner autour de 6,6 milliards de dollars quand Vodafone avait acheté ces parts pour 3,3 milliards de dollars en 2000-2002.

Cela ne sera toutefois pas de trop dans le bilan puisque l'opérateur va devoir verser plus de 2 milliards de dollars pour régler un litige en Inde datant de 2007 après le rachat d' Essilar. Dans la foulée, Vodafone pourrait bientôt céder des éléments plus conséquents, comme ses participations de plus de 40% dans les opérateurs SFR et Verizon Wireless.


Une réorganisation qui prépare de grandes cessions ?
Or justement, Vodafone vient d'annoncer une grande réorganisation de ses différentes branches, officiellement en vue d'optimiser son activité et de simplifier son organigramme. Ses opérations sont maintenant cadrées autour de deux zones géographiques : l' Europe ( occidentale et centrale ) et Afrique / Moyen-Orient / Asie-Pacifique, regroupant de nombreux marchés émergents, ainsi que l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

Sortant de ce cadre, certains marchés constitueront un pôle séparé, sous le contrôle direct du CEO, du directeur financier ( CFO ) et du responsable des développements stratégiques et professionnels : Verizon Wireless ( USA ), SFR ( France ), Polkomtel ( Pologne ) et Bharti Holding ( Inde ).

Vodafone, qui détient des participations dans chacun d'eux, ne les comptera donc plus dans les activités régionales précisées ci-dessus et la mission des dirigeants sera de " mettre en place les stratégies pour maximiser la valeur pour les actionnaires des investissements de Vodafone. "

Ce qui peut se comprendre comme la volonté de les préparer en vue de les vendre au meilleur prix. Or, des rumeurs de cessions des participations dans Verizon Wireless, SFR ou Polkomtel bruissent déjà, et encore plus maintenant que l'opérateur a cédé ses parts dans China Mobile.

Le calendrier est en tous les cas parfait pour réaliser de telles opérations dans les mois à venir et permettre aux actionnaires de profiter de retombées après une stratégie de prise de participations minoritaires qui n'a pas toujours répondu aux attentes.

Concernant plus particulièrement SFR, les 44% de contrôle détenus par Vodafone devraient logiquement tomber entre les mains de l'autre grand actionnaire de l'opérateur français, à savoir le groupe Vivendi, favorable à une telle acquisition qui lui donnera les pleins pouvoirs.