Les automobilistes français semblent concernés par le véhicule électrique, puisque les immatriculations de ces automobiles ont progressé de plus de 20 % en 2014. Mais à ce stade, pas question de parler de révolution, puisque la part de marché reste confidentielle malgré la débauche d'offres commerciales et les aides gouvernementales.

Nissan leaf  Au total, ce sont donc 10560 véhicules électriques qui ont été achetés en France dans l'année, contre 8779 en 2013. Pour autant, la voiture électrique ne représente que 0,59 % du parc de voitures neuves immatriculées en 2014.

"C'est vrai que les volumes sont encore assez marginaux par rapport à l'ensemble du marché, mais pour un marché aussi jeune, c'est très positif " partage Marie Castelli, secrétaire générale de l'Association nationale pour le développement de la mobilité électrique.

Et les chiffres sont d'autant plus encourageants que selon elle, les acheteurs auraient été rebutés en début d'année par la modification des assiettes de calcul du bonus sur les locations longue durée qui entrainaient la perte d'un avantage de 2000 euros, alors même que ce type d'immatriculation représente 60 % des véhicules électriques.

Tesla model X   Plus tard, le gouvernement a sorti son argument fétiche : un bonus de 10 000 euros aidant l'achat d'une voiture électrique contre la mise à la casse d'un ancien véhicule diesel ( avec toutefois de lourdes restrictions d'éligibilité). Mais des efforts ont également été produits du côté des bornes de recharge, on en compte ainsi près de 10 000 en France actuellement.

En France, c'est Renault qui occupe la plus grosse part du marché du véhicule électrique avec sa Zoé, écoulée à 5970 exemplaires cette année, dont 1182 rien qu'en décembre. Nissan de son côté aurait écoulé 1604 Leaf, avec pour objectif d'atteindre les 2500 unités d'ici mars 2015.

La reine des voitures électriques, la Tesla Model S, a trouvé 328 preneurs en France malgré un prix de départ élevé de 60 000 euros, c'est toutefois celle qui propose actuellement le plus d'autonomie avec plus de 500 km par charge.

Toyota Mirai  Et c'est sans doute ce qui freine encore les utilisateurs, l'autonomie un peu juste et les temps de recharge qui ne peuvent rivaliser avec un passage à la pompe à essence. En outre, la voiture électrique provoque également quelques désillusions, notamment concernant les services de location de batterie imposés, ou l'idée de devoir changer une batterie au bout de 2 ans avec un prix très élevé ne justifiant pas toujours les économies de carburant réalisées ni l'investissement initial comparé à un véhicule essence.

C'est pourquoi Toyota mise désormais sur le véhicule à hydrogène, qui offre l'avantage de combiner une grande autonomie avec un système de recharge d'hydrogène comparable au passage à la station essence. La Mirai sera ainsi proposée en Europe à partir du second semestre de l'année.