Dans l'industrie mobile, des fabricants de smartphones ont été pris la main dans le sac en train d'utiliser des mécanismes artificiels pour briller dans les benchmarks, faussant les résultats.

Dans l'industrie automobile, Volkswagen est suspecté d'avoir réduit artificiellement les émissions de gaz polluants de certaines de ses gammes de véhicules pendant les tests anti-pollution pour obtenir un certificat de bonne conduite écologique aux Etats-Unis.

Selon l'EPA (Agence fédérale de protection de l'environnement), le constructeur allemand a exploité de 2009 à 2015 un mécanisme permettant de réduire les émissions le temps du test, avant de revenir à un niveau plus important d'émissions au quotidien.

Cela concernerait plusieurs gammes diesel des marques Volkswagen et Audi et sur un total de 482 000 véhicules commercialisés aux Etats-Unis. Le dispositif fonctionnait à l'insu des conducteurs et sa mise en évidence est due à des tests menés de façon indépendante par l'International Council on Clean Transportation, organisation non gouvernementale qui avait observé des décalages réguliers et prononcés entre ses mesures et les valeurs officielles, amenant l'EPA à mener une investigation.

Le groupe Volkswagen va donc devoir rappeler les véhicules incriminés pour désactiver le logiciel qui permettait cette fraude. Surtout, son image de marque risque d'être sérieusement écornée, alors qu'une bataille de communication s'était engagée sur la nature propre de ses véhicules par rapport à la concurrence des constructeurs nord-américains.

Le constructeur risque également une lourde amende qui pourrait se compter en milliards de dollars au vu de l'ampleur de la fraude, ce qui a immédiatement fait brutalement chuter le cours de l'action en bourse du groupe, qui a dévissé de 20% ce lundi matin, tandis que le PDG Martin Winterkorn, se retrouve sur la sellette.

Source : Le Figaro