En intégrant dans certains de ses moteurs diesel un logiciel permettant de réduire artificiellement les émissions de gaz polluants lors des tests de certification, le constructeur Volkswagen se retrouve pris dans une tourmente dont il va avoir du mal à sortir.

Rapidement après les révélations du "scandale Volkswagen" qui concerne au moins 11 millions de véhicules dans le monde, le ministère de l'Ecologie a annoncé le lancement de tests indépendants sur les véhicules de plusieurs marques afin de constater l'ampleur de la triche par rapport aux normes et son éventuelle généralisation à l'ensemble de l'industrie automobile.

Débutés en octobre, les premiers résultats de ces tests confirment un sérieux problème chez le constructeur allemand : "sur Volkswagen, il y a un dépassement de cinq fois la valeur limite de la réglementation en matière d'azote, donc on a bien confirmation de la tricherie", a indiqué à France Inter la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal.

Chez d'autres constructeurs, non cités, elle souligne toutefois que le dépassement est de 1,5 à 2 fois, "c'est à dire l'écart que l'on connaît entre le contrôle sur banc et le contrôle en conduite réelle". Elle rejette donc l'idée d'une fraude massive étendue à l'ensemble de l'industrie et en profite pour prendre la défense des constructeurs nationaux.

"Je veux dire très fermement ici que ce n'est pas parce que Volkswagen a triché qu'il faut faire peser une suspicion sur l'ensemble des constructeurs français", prévient-elle.

Source : Le Monde