La société Warner Music serait impliquée dans une affaire de corruption.

Eliot Spitzer, l'avocat général de l'Etat de New York, avait déjà mis en lumière les affaires de corruption entre Sony Music et les radios américaines, en juillet dernier. C'est désormais Warner qui est dans son collimateur.

Les techniques de Warner étaient les mêmes que celles de Sony. Il s'agissait en fait de rétribuer les animateurs et programmateurs radio pour passer telle ou telle chanson. Les pots-de-vin étaient principalement constitués d'appareils électroniques high-tech, de places pour le Super Bowl ou bien pour les Grammy Awards.

De même, Warner Music se montrait particulièrement généreux lorsqu'il s'agissait de couvrir certains frais de production comme les " jingle " ou la découverte de nouvelles stars. En contrepartie, la troisième major des Etats-Unis s'assurait la sur-diffusion des artistes qu'elle produit parfois même en rachetant des plages publicitaires pour les caler sur la grille des programmes et ainsi monter dans les charts !

Ce système de " Pay-for-Play ", découvert par Spitzer, était bien rôdé mais demeure illégal aux Etats-Unis depuis les années 1950. Il est évident que Warner Music n'a aucun intérêt à ce que ses pratiques soient divulguées à droite et à gauche et a donc signé une indemnisation à l'amiable de 5 millions de dollars (Sony avait déboursé 10 millions). Cette somme servira à financer des organisations non lucratives oeuvrant pour l'éducation musicale et culturelle, à couvrir les frais d'enquête et...à étouffer l'affaire.


Et moi qui pensais que Warner cherchait à se faire entendre par tous les moyens... :)


Consulter le rapport de Spitzer (format pdf)


Merci à ElectroBoy d'avoir rédigé cette actualité
Source : New York Times