À compter du 27 janvier prochain, un décret prévoit qu'en Italie l'obtention d'une autorisation auprès du ministère des communications soit obligatoire afin de " diffuser et distribuer sur Internet des images animées, accompagnées ou non de son ", rapporte le Nouvel Obs.

Alors que le gouvernement se retranche derrière la transposition très personnelle et unique en Europe d'une directive de Bruxelles, l'opposition italienne crie au scandale avec cette loi qui met dans le même panier la diffusion de vidéos sur le Web et les règles établies pour les chaînes de télévision sous contrôle d'une autorité comme le CSA en France.

Difficile toutefois d'imaginer la portée réelle de cette loi. Est-ce que cela veut dire que potentiellement toute vidéo sur YouTube devra obtenir un droit de diffusion ? Les autorités italiennes auront vraisemblablement un droit de regard, ce qui inquiète Google. La mesure devrait surtout s'appliquer pour les Web TV et les sites de journaux.

Pour l'opposition italienne, l'atteinte à la liberté d'expression sur Internet est réelle, et elle n'hésite pas à faire l'amalgame avec des pratiques en cours en Chine, en Iran ou en Corée du Nord. Elle y voit aussi une manœuvre du Premier ministre italien Silvio Berlusconi, qui possède le groupe privé de communication Mediaset, connu pour avoir poursuivi Google ( YouTube ) pour violation de droits d'auteurs.