Hubble aura été un outil formidable, et malgré des débuts difficiles et un avenir incertain, le télescope spatial aura permis de réaliser des découvertes inattendues et d'observer des phénomènes rares et mystérieux au-delà de notre seul système solaire.

JWST  La NASA est toutefois actuellement occupée à peaufiner son prochain outil, qui pourrait éclipser les découvertes de Hubble en quelques jours à peine : le JWST.

Le James Webb Space Telescope sera équipé d'un miroir principal de 6,5 mètres de diamètre et d'outils lui permettant d'observer la lumière infrarouge. Grâce à une surface de réflexion plus importante, il sera capable de capter 70 % plus de lumière qu'Hubble. De ce fait, Webb sera capable d'observer des étoiles à travers les nuages gazeux, les nébuleuses et de repérer les étoiles les plus éloignées ou dont la lumière nous parvenant est très faible de par une activité moindre.

Le JWT devrait ainsi permettre d'observer directement certaines exoplanètes déjà repérées par Kepler, mais aussi d'en découvrir des milliers d'autres. Ses outils devraient être capables de déterminer la composition de certains astres, et de donner une réponse un peu plus claire à une question qui trotte dans la tête des chercheurs depuis des années : existe-t-il une autre planète habitable là-haut ?

Le télescope sera capable de détecter les biosignatures dans l'atmosphère des planètes, et déterminer ainsi la présence de molécules d'eau ou d'oxygène, et pourquoi pas même de pollution liée à une activité quelconque.

Mais avant tout, Webb devrait permettre de remonter le temps en observant la naissance de certaines galaxies. Grâce à sa puissance d'observation, il devrait être capable de remonter le temps jusqu'à 300 millions d'années après le Big Bang.

Le télescope est aujourd'hui en phase d'assemblage, il ne sera lancé qu'en octobre 2018 et placé à 1,5 million de kilomètres de la Terre sur le point d'orbite stable Lagrange 2. Autant dire qu'une fois sur place, Webb n'aura pas le droit de flancher comme Hubble l'a fait, aucune mission de réparation habitée ne pourra être lancée en cas de souci technique. Notons que c'est une fusée Ariane V qui s'occupera du lancement du télescope depuis le pas de tir de Kourou en Guyane française.