Après plusieurs mois d'enquête, l'exécutif européen vient d'indiquer autoriser le rachat de WhatsApp par Facebook. Le célèbre réseau social peut se le permettre, mais c'est tout de même une somme colossale de 19 milliards de dollars (près de 15 milliards d'euros) qui est engagée pour le rachat du service de messagerie instantanée sur mobile.

WhatsApp-logo Cette somme n'était évidemment pas l'objet de l'évaluation de la Commission européenne. Elle a examiné les forces en présence et le risque d'une possible entrave à la concurrence. Rappelons que Facebook compte 1,3 milliard d'utilisateurs dont 300 millions pour son application Facebook Messenger. De son côté, WhatsApp compte 600 millions d'utilisateurs.

" Même si Facebook Messenger et WhatsApp sont deux des applications les plus populaires, la plupart des gens n'utilisent pas une seule application de communication mais plusieurs ", écrit Joaquín Almunia, le commissaire européen chargé de la politique de concurrence.

" Nous avons examiné ce projet d'acquisition avec beaucoup de soin et nous sommes parvenus à la conclusion qu'il n'entraverait pas le jeu de la concurrence sur ce marché dynamique et en pleine expansion. Les consommateurs continueront d'avoir accès à un vaste éventail d'applications mobiles grand public pour communiquer entre eux. "

Parmi les applications concurrentes, des noms comme Line, Viber, iMessage, Telegram, WeChat ou encore Google Hangouts.

Pour prendre sa décision, la Commission européenne a également examiné la possibilité que Facebook introduise de la publicité sur WhatsApp et se serve de ses données d'utilisateurs pour du ciblage. Un scénario qui ne poserait pas de problème pour la Commission mais en se positionnant ici sur la question de la concurrence dans le marché de la publicité en ligne.

En ce qui concerne la problématique du respect de la vie privée, cela ne faisait pas l'objet du droit à la concurrence qui a été évalué. L'aval de la Commission européenne pour le rachat de WhatsApp par Facebook intervient six mois après celui des autorités américaines.