Depuis la divulgation d’une inquiétante faille affectant la gestion des connexions sans fil sous Windows, quelques réponses commencent à arriver.

Dans un article précédent, nous mentionnions une faille dans la gestion des connexions WiFi sous Windows. Microsoft annonce aujourd’hui que la résolution de ce problème, si intimement lié au fonctionnement de son système d’exploitation, pourrait prendre jusqu’à dix-huit mois !

Dans un tel contexte, des initiatives privées vont sans doute trouver une audience attentive, à commencer par celle de Meru Networks. L’éditeur californien lancera en mars prochain une solution de chiffrement dédiée aux réseaux locaux sous WiFi, le Security Services Module, qui se doublera en détecteur de menaces.

Purement logicielle, cette solution ne requiert donc aucun ajout matériel, contrairement à la plupart des offres concurrentes. Affichée à environ 2.500 dollars US, elle reste accessible aux petites et moyennes entreprises, mais hors de portée de la plupart des particuliers, auxquels elle ne s'adresse d'ailleurs pas directement.

Le Security Services Module offre une analyse en temps réel du trafic sur le réseau sans fil, assortie d’une fonction de brouillage et de chiffrement des transmissions. Les menaces sont éliminées à la source, sans que la fluidité du trafic n’en souffre, ce qui n’est pas une mince affaire avec la montée en puissance des applications de VoIP (Voice over Internet Protocol ; téléphonie sur Internet) : il est en effet délicat de prévenir l’interception, voire la corruption, de paquets de données transitant sur un réseau sans fil sans introduire dans le fonctionnement de ce dernier une latence qui le rendrait inefficace.

Dans un passé récent, d’autres solutions de sécurisation de réseaux sans fil ont vu le jour, comme le système RingMaster de Trapeze Networks, qui équipe en VoIP certains centres hospitalier et universités aux Etats-Unis. Le handicap de ces systèmes était cependant la rupture de toutes les communications durant plusieurs secondes pendant les scans de sécurité.

Meru semble être parvenu à contourner un tel écueil.

Source : Information Week