Bradley Manning avait plaidé coupable concernant 10 des 22 chefs d’accusation lors de son procès militaire qui se tient sur la base de Fort Meade au nord de Washington, présidé par la colonelle Denise Lind.

bradley manning  Le jeune soldat de 25 ans qui comparait pour avoir transmis des dizaines de milliers de documents confidentiels et classés secret défense au site WikiLeaks ne sera pas poursuivi pour le chef d’accusation le plus grave, celui de collusion avec l’ennemi. Un chef d’accusation qui aurait pu lui valoir la réclusion criminelle à perpétuité.

Néanmoins, l’homme risque toujours jusqu’à 136 années de prison pour l’ensemble des accusations restantes.

Bradley Manning a bien reconnu avoir transmis environ 700 000 documents militaires ou diplomatiques au site WikiLeaks entre novembre 2009 et mai 2010 alors qu’il était analyste du renseignement en Irak.

Les juges ont établi que la poursuite de collusion avec l’ennemi ne pouvait avoir lieu puisque rien ne laissait penser que les documents partagés pouvaient trouver leur chemin jusque dans les réseaux extrémistes, et en particulier Al-Qaïda.

La défense du soldat joue actuellement sur la fragilité de Bradley Manning, de ses troubles d’identité sexuelle et sa naïveté pour amadouer le conseil militaire. Le soldat s’avoue de lui-même choqué de ce qu’il a vu en Irak.

On se rappellera que parmi les documents partagés à WikiLeaks, une vidéo avait fait scandale. Elle y présentait un hélicoptère américain engageant des combats avec des civils en Irak en 2007. Des bavures régulièrement partagées par l’analyste au site spécialisé dans les révélations-chocs.

La cour martiale devrait prochainement entrer dans sa phase de délibération. On notera que 17 députés européens ont appelé à la libération "d’un soldat qui a déjà bien trop souffert ".

Source : The Verge