" Nous sommes forcés de suspendre temporairement les publications, le temps d'assurer notre survie financière ". Le message est clair, WikiLeaks n'a actuellement plus les moyens de ses ambitions. Le site a connu son heure de gloire fin 2010 en divulguant des câbles diplomatiques US, mais cette publication n'a pas été sans causer quelques remous et représailles.

Attaques informatiques, inculpation soudaine du co-fondateur Julian Assange pour des affaires de mœurs et gel des comptes d'approvisionnement financier de WikiLeaks se sont succédé. Autant de tumultes auxquels WikiLeaks semblaient faire face. Mais d'après Julian Assange, le blocus de banques américaines aurait annihilé 95 % des revenus financiers de WikiLeaks qui survivait jusqu'à présent grâce à ses liquidités.

Sont pointés du doigt Bank of America, Visa, Mastercard, PayPal et Western Union pour un " blocage financier arbitraire et illégal " depuis décembre 2010. Des procédures en justice sont en cours.

" Le blocus est intervenu dans les dix jours qui ont suivi la publication des câbles diplomatiques dans le cadre d'une attaque concertée, politique et à l'initiative des États-Unis ", accuse WikiLeaks qui n'y va pas par le dos de la cuillère.

" On ne peut pas autoriser de grandes entreprises financières américaines décider comment le monde entier utilise son porte-monnaie. Notre combat est coûteux. Nous avons besoin de votre support pour nous battre ", poursuit WikiLeaks qui lance un appel aux dons.