Le déploiement du WiMAX en tant que technologie de BLR ( Boucle Locale Radio ) n'allait déjà pas fort à la même époque l'an dernier, obligeant le régulateur, l'Arcep, à mettre en demeure la plupart des acteurs du secteur et à signifier un nouveau calendrier de déploiement.

Un an plus tard, les obligations de couverture liées aux licences d'exploitation n'ont pas beaucoup avancé. Le WiMAX, technologie sans fil commercialisée un peu avant LTE ( Long Term Evolution ), qui a débuté sa carrière comme support de réseaux mobiles ( à Taiwan et chez l'opérateur Sprint / Clearwire aux Etats-Unis, notamment ), a migré ensuite vers des usages de BLR pour relier les foyers ne pouvant être connectés par d'autres moyens plus conventionnels et apporter ainsi du haut débit dans les zones blanches.

Cependant, les déploiements ont été perturbés par des évolutions de la technologie qui n'étaient pas prises en compte dans les premiers équipements WiMAX, ce qui les a conduits à attendre de nouvelles générations de matériels. Cette situation avait été prise en compte par le régulateur qui avait décidé de ne pas sanctionner les acteurs malgré le non-respect de leurs engagements de couverture.

Arcep  Entre-temps, d'autres technologies ont pris l'ascendant ou bénéficient de soutiens économiques forts, rendant le WiMAX moins attractif. Faisant le bilan de la mise en demeure, l'Arcep note que les trois sociétés concernées, Altitude Wireless, Bolloré Telecom et SHD ( Société du Haut Débit )  sont toujours loin de leurs obligations de couverture.

Mais au vu du contexte, le régulateur a considéré qu'une sanction financière ou une abrogation du droit de licence ne seraient de toute façon pas de nature à pouvoir relancer le secteur et remotiver les acteurs. Il reste donc sur les engagements pris avec les sociétés soit pour des déploiements à court terme, soit pour une " mise à disposition des fréquences en direction de collectivités dans le cadre de réseaux d'initiative publique ", soit pour une restitution des autorisations dans les départements où une perspective de déploiement n'est plus d'actualité.

Bolloré Telecom maintient ses engagements de couverture pour 2017 et promet la restitution automatique des fréquences pour les zones où le déploiement n'aura pu être mené à terme, " au pro-rata du non-respect éventuel de ses engagements ".