Cette semaine, la Commission européenne a donné son aval à la proposition de Ballot Screen ( ou fenêtre multi-choix ) formulée par Microsoft. Avec cette solution qui sera mise en œuvre à la mi-mars 2010, le géant du logiciel échappe ainsi à une copieuse amende ( voir notre actualité ).

Du côté des éditeurs comme Opera Software qui est à l'origine de la plainte européenne ou de Mozilla qui était partie prenante, c'est presque le concert de louanges pour cette mesure qui a pour effet de casser ( ? ) le monopole Windows-Internet Explorer. Ce que l'exécutif européen avait qualifié de pratique de vente liée d'Internet Explorer avec Windows.

Mais lorsque l'on parle vente liée avec Windows, on a peut être plus tendance à penser à la vente d'un PC neuf équipé presque toujours du système d'exploitation de Microsoft. Et c'est sur cette question que l'Aful aimerait que la Commission européenne se penche. Même son de cloche du côté de l'April, deux associations de défense et de promotion du logiciel libre.

Dans un communiqué, l'Aful écrit :

" En Europe, pour les ordinateurs individuels, l'achat d'un matériel est la plupart du temps subordonné à l'achat d'une licence du système d'exploitation. Le choix du système est imposé au consommateur : la concurrence disparaît au profit de l'acteur dominant du marché. "

L'Aful souhaite ainsi que la Commission européenne s'auto-saisisse de ce dossier. Ce n'est a priori pas gagné d'avance, l'Aful rappelant que la Commission avait estimé en 2007 que :

" À notre connaissance, les accords de licence entre Microsoft et les fabricants de PC encouragent, par le biais de rabais, la pré-installation d'un système d'exploitation sur les PC. Cependant, ce système d'exploitation ne doit pas nécessairement être celui de Microsoft. La Commission n'est pas au courant de l'existence d'une obligation financière ou contractuelle qui contraindrait les fabricants de PC à vendre leurs machines avec un système d'exploitation Windows pré-installé. "