Dans les prochaines semaines, le magazine Wired - célèbre dans le monde technophile - va restreindre l'accès à ses articles pour les utilisateurs ayant recours à un bloqueur de publicité. Pour pouvoir accéder au contenu en ligne, ils devront désactiver leur bloqueur de pub ou opter pour un abonnement sans publicité à 1 $ par semaine.

Wired Wired justifie sa décision par le fait que les revenus liés à la publicité sont tout simplement son moyen de subsistance afin de payer les frais de fonctionnement et toute l'équipe éditoriale ou technique qui gravite autour de Wired.com. Or, plus de 20 % du trafic vers le site émane en moyenne d'un lecteur qui bloque la publicité.

La problématique n'est pas nouvelle - elle ne cesse de faire parler d'elle ces derniers temps - et Wired rejoint une liste grandissante de sites comme par exemple Forbes pour rester aux États-Unis. En France, le Groupement des Éditeurs de Services en Ligne (Geste) prépare une opération de sensibilisation prévue pour durer une semaine en ce début d'année.

Cette opération, qui se destine donc aux lecteurs utilisant des bloqueurs de publicité, aura pour objectif " d'attirer l'attention sur le caractère indispensable de la publicité, comme mode de financement ". Controversé, l'éditeur allemand de Adblock Plus a revendiqué le mois dernier le cap du demi-milliard de téléchargements en dix ans.

L'Interactive Advertising Bureau - qui regroupe les acteurs de la publicité en ligne - a fait son mea culpa sur la publicité en ligne. Avec les bloqueurs de publicité, elle pointe du doigt une " menace pour l'Internet " et une " plateforme mondiale fermée et dominée par quelques entreprises ". Un programme L.E.A.N (Light, Encrypted, Ad choice supported, Non-invasive ads) doit établir des principes de publicités légères, chiffrées et non invasives avec le choix donné à l'utilisateur.