Tandis que Stéphane Richard (Orange) annonçait il y a quelques mois que le marché du mobile avait atteint un palier au-delà duquel les tarifs ne pourraient pas diminuer davantage, pour Xavier Niel, la situation est tout à fait différente.
Free a déjà démontré être capable de diminuer ses prix, même si cela ne s'est pas encore produit à l'échelle globale, l'opérateur a multiplié les offres très avantageuses au fil de plusieurs ventes privées. Il s'agit toutefois d'opérations à durée limitée : " Dans un premier temps, elles générèrent de nouveaux abonnés et à terme du chiffre d'affaires. Au bout de douze mois, les consommateurs restent, même s'ils ne bénéficient plus de tarifs promotionnels."
Afin d'assister sa déclaration, Xavier Niel prend pour exemple le marché des télécoms israélien, qui propose des offres bien plus intéressantes qu'en France alors même que l'hexagone fait figure d'exemple en Europe.
Maxime Lombardini a ajouté " Notre modèle de développement repose sur trois choses. Une offre commerciale simple, avec deux forfaits dans le fixe et deux dans le mobile. Une base de coûts très faible, qui nous permet d'être l'opérateur qui investit le plus en valeur relative de son chiffre d'affaires, soit un milliard d'euros." "Nous avons dégagé plus de 700 millions d'euros de trésorerie disponible avec l'ADSL. Cela nous permet de financer le développement de la 4G et de la fibre, là où certains de nos concurrents distribuent des dividendes ou remboursent leur dette."
Les hostilités sont donc loin d'être mises de côté, reste à savoir si Free pourra renouveler son coup d'éclat dans le mobile comme elle l'a faite par le passé.
