Xavier Niel continue pourtant de cultiver le mystère. Harcelé par les journalistes lors de la visite de la Halle Freyssinet, tous voulaient savoir s'il était effectivement intéressé par le rachat de Bouygues, si une consolidation était en cours... Autant de question qui ne trouveront pas de réponse directe :

Xavier Niel  " J'ai entendu des rumeurs ici ou là, je tiens à le dire, c'est faux : je n'ai aucun projet de rachat de Bouygues Construction dans le cadre des travaux de la Halle Freyssinet !" . "Je suis là pour parler d’un projet immobilier,  je comprends donc que vous voulez savoir si je compte acheter Bouygues Construction. Ma réponse est non." Une réponse teintée d'humour qui visait à rappeler qu'il n'y a pas que dans les télécoms qu'il exerce, et qu'il souhaitait davantage orienter le débat sur les enjeux de la construction du plus gros incubateur de start-up au monde dans la Halle.

Malgré tout, impossible de résister à l'envie de lâcher quelques bombes au passage, notamment sur Numéricâble, suite au rachat de SFR.

Pour Xavier Niel, le choix de Vivendi implique une rupture de l'accord prévu avec Bouygues concernant le rachat de 15 000 antennes et l'accès aux fréquences en or. Le PDG se dit ainsi " déçu" du choix de Vivendi, tout en confirmant qu'à ses yeux " La meilleure offre était celle de Bouygues" et que " Celle de Numéricâble est exécrable."

Pour calmer les rumeurs d'un rapprochement entre Free et Bouygues, Xavier Niel pourrait aussi jouer un peu de l'intox : " Que l'on soit trois, quatre, cinq ou six opérateurs, il y aura de la concurrence, car nous voulons de la concurrence."

"Quand on voit les milliards avec lesquels ils se sont battus, j'ai l'impression qu'il n'y a pas vraiment de problème d'argent" (dans les télécoms), pour rappel, Bouygues avait élevé son offre jusqu'à 15 milliards d'euros pour le rachat de SFR.

Enfin, le trublion du net termine avec une promesse : " Oui, nous allons continuer à faire baisser les prix, que ce soit sur le mobile ou sur le fixe."

Source : La Tribune