censurebirmanie (Small) La censure est malheureusement un fait qui revient souvent dans nos lignes, notamment en cette période de Jeux olympiques. Les géants que sont Google, Yahoo! et Microsoft n'ont pas toujours été épargnés par celle-ci, mais y ont également participé. Souvenez-vous les aménagements pris par Google pour lancer son service de recherche en version chinoise ou la fermeture de blogs par Microsoft. Yahoo! aussi avait été accusé d'avoir fourni au gouvernement chinois des informations sur l'identité d'un journaliste, participant de fait à son emprisonnement.

Des organisations de défense des Droits de l'Homme ont depuis réagi et pointé du doigt les pratiques de ces entreprises occidentales qui jouent le jeu d'une censure alors qu'elles vivent de l'argent que leur procure une certaine forme de " liberté d'expression et d'information " sur Internet. Les Jeux olympiques approchant, l'image de ces entreprises n'est pas au plus haut, plus encore suite à la censure d'Internet révélée par les journalistes étrangers en salle de presse.


Un code de conduite
Google, Yahoo! et Microsoft signeront bientôt un code de conduite, avec des associations de défense des Droits de l'Homme visant à modérer leur collaboration avec les régimes répressifs, comme la Chine. Le code étant en cours de rédaction, nous savons seulement que les objectifs sont de protéger la liberté d'expression et les données privées des internautes.

Quant à savoir si ce code de conduite pèsera assez lourd pour que les trois firmes risquent de passer à côté du plus grand marché intérieur du monde... rien n'est moins sûr. Il est d'ailleurs intéressant de noter l'attitude des actionnaires de Yahoo! lors de leur dernière Assemblée Générale. Deux propositions ont été particulièrement révélatrices. La première souhaitait la mise en place d'une politique concernant la censure sur Internet, elle a été rejetée  par 889 millions de parts contre moins de 55 pour. Quant à la seconde, qui voulait la mise en place d'un comité de conseil des Droits de l'Homme : rejet par 932 millions contre 41,8. De quoi plomber sérieusement la portée du code de conduite.
Source : SciTechToday