Alors que le projet Galileo vient de recevoir l'ultime approbation de son déploiement d'ici 2013 par le Parlement européen, garantissant son budget sur fonds publics et lui donnant une existence juridique, les derniers préparatifs du lancement du deuxième satellite de test Giove B ce dimanche vont bon train.

Commission européenne et ESA ( Agence spatiale européenne ) vont enfin pouvoir lancer les appels d'offre relatifs aux différentes tranches du programme permettant aux entreprises de signer les contrats d'ici la fin de l'année.

Voila qui permet de démarrer cette phase dans des délais raisonnables, avec un minimum de retard. Les 3,4 millliards d'euros débloqués pour Galileo serviront à financer les six lots constituant l'ossature de Galileo, de la conception des satellites et lanceurs aux stations au sol. Chaque lot aura son maître d'oeuvre mais devra assurer une sous-traitance à hauteur de 40% au moins afin d'impliquer nombre de PME européennes.


Objectif 2013

Avec cinq ans de retard sur le planning, cette décision était celle de la dernière chance pour Galileo, alors que Russes et Chinois sont maintenant bien placés pour proposer leur propre système de navigation par satellite. D'autre part, le système européen sera disponible en même temps que la mise à jour du GPS américain avec des satellites dits GPS III, ce qui limitera quelque peu ses avantages en termes de performances.

Galileo Giove B 01

Giove B et son lanceur Soyouz (credit : ESA)

Quoi qu'il en soit, l' ESA indique que le lanceur Soyouz du satellite Giove B a été amené sur son pas de tir à Baïkonour en vue de son lancement prévu pour dimanche 27 avril, vers minuit ( heure européenne ). La réussite de sa mise en orbite est capitale puisque ce satellite est quasiment identique aux futurs satellites de la constellation et permettra de réaliser les validations techniques et de vérifier les performances du futur système Galileo.

Un lancement réussi, après des mois de retard, serait évidement perçu comme un signe très positif et comme un vrai point de départ au projet Galileo, après une année d'incertitude quant à son devenir. Il permettrait également de montrer que l'Europe est capable de s'accorder sur de grands plans technologiques, malgré la disparité des intérêts nationaux.