Charlie-Hebdo-blog Suite de l'affaire Charia Hebdo et de ses conséquences pour la présence en ligne de Charlie Hebdo. Avec un certain sens de la formule, le magasine satirique s'estime " SDF du Net ". Site Web piraté, page Facebook envahie de commentaires souvent menaçants, Charlie Hebdo qui demeure actif sur Twitter a été dans la quasi-obligation d'ouvrir un blog.

Ce refuge via WordPress vient s'ajouter à celui physique offert par Libération suite à l'incendie des locaux parisiens de Charlie Hebdo. Le blog donne des explications qui égratignent au passage Facebook. Des négociations sont en cours avec le réseau social qui pour le moment refuse à Charlie Hebdo - à l'administrateur de la page - de se connecter à son compte.

" Le compte Facebook de Charlie, dont la page Officielle est inondée de menaces islamistes, est bloqué par le site, sous prétexte, ô découverte, que Charlie Hebdo n'est pas une vraie personne. Facebook trouve également que la Une publiée par Charlie contrevient aux règles d'utilisation du site qui, précise-t-on dans un message surréaliste, interdisent les publications avec des contenus graphiques, sexuellement explicites ou avec des corps trop dénudés "

, peut-on lire dans le premier billet du blog.

La page Facebook officielle demeure néanmoins accessible pour les internautes. Une attaque sur le site CharlieHebdo.fr a été revendiquée par le groupe Akincilar, apparemment d'origine turque. Ce groupe ( ou individu ) possède à son tableau de chasse des milliers de défaçages.

Cet été, l'un de ces défaçages avait notamment concerné la page de présentation du réseau social AnonPlus voulu par des membres d'Anonymous. Des représailles à des attaques informatiques menées à l'encontre de sites turcs par des Anonymous.

Pour le cas de CharlieHebdo.fr, un message attribué à Akincilar ( via Nouvel Obs ) explique qu'il a été pris pour cible pour avoir " offensé les valeurs religieuses " du groupe. Akincilar dément par contre toute implication dans l'incendie des locaux de Charlie Hebdo.

L'hébergeur belge Bluevision n'a pas réussi en remettre le site en ligne et a reçu des menaces de mort. Plusieurs collaborateurs de Charlie Hebdo ont par ailleurs été placés sous protection policière.