Bouygues Telecom souhaiterait réutiliser au plus vite les fréquences de la bande 2G 1800 MHz pour exploiter des services 4G et accélérer le déploiement de sa couverture. Cependant, l'enchère de l'attribution des fréquences 4G s'est jouée sur les bandes 800 MHz et 2600 MHz qui restent prioritaires pour le déploiement 4G.

Et les autres opérateurs ne sont pas décidés à laisser le troisième opérateur s'engager dans cette brèche. SFR a souligné dans un courrier au régulateur et au gouvernement que cela mettrait en danger 5000 emplois ; Free a fait de même, selon Les Echos, suggérant un danger potentiel sur 2500 emplois. Et Orange ne serait pas en reste pour fournir des arguments similaires.

logo-bouygues-telecom  Bouygues Telecom, de son côté, tente de calmer le jeu en rappelant qu'il a pleinement participé à l'enchère pour les fréquences 4G et dépensé à peu près autant que les autres, et qu'il ne s'agit donc pas de casser ce marché naissant, ni de le saborder en proposant la 4G sur ses offres low cost ( B&You, notamment ).

Le troisième opérateur espère profiter des orientations de la Commission européenne indiquant que les fréquences attribuées peuvent en principe servir à n'importe quelles technologies mobiles. On peut sans doute s'attendre à une tentative de recours auprès de Bruxelles si l'Arcep émettait un avis négatif (fort probable, au vu des éléments et des résistances actuels) dans les prochaines semaines.