L'opérateur Free est la clé qui peut débloquer le rachat de SFR par le groupe Bouygues et d'intenses négociations ont lieu actuellement pour bâtir les fondations d'un possible marché mobile français revenu à trois acteurs.
Donnant presque du corps aux insinuations de Patrick Drahi, président d'Altice, évoquant une offre de Bouygues ficelée en quelques jours ou semaines, les quasi-alliés d'aujourd'hui étaient encore de vrais adversaires seulement hier.
Ce sont 28 millions d'euros de préjudice qui sont demandés contre Free. Une fois de plus, ce sont les propos de Xavier Niel, fondateur du groupe Iliad, qui mettent le feu aux poudres. Ce dernier avait comparé dans un entretien au JDD les 700 antennes 4G de Free aux 530 antennes de Bouygues Telecom, chiffre que ce dernier estime faux et constitutif du dénigrement dont il accuse son concurrent.
Il sera d'ailleurs intéressant de voir comment s'organiserait une cession du réseau de Bouygues Telecom car la large couverture 4G tant vantée tient en bonne partie par l'accès à la bande 2G 1800 MHz réadaptée pour des services 4G et que seul Bouygues Telecom est (pour le moment) autorisé à exploiter en ce sens.
L'Express suggère que du fait de la nouvelle donne et de l'alliance en train de se constituer, cette plainte pourrait discrètement passer à la trappe.
