Le réseau social Facebook avait créé la surprise en avril 2012 en annonçant le rachat pour 1 milliard de dollars du service de partage de photos Instagram, un montant plutôt élevé pour une activité certes à succès mais qui n'est pas encore monétisée.

Au final, et compte tenu de l'évolution du cours en bourse du réseau social, c'est finalement une transaction de 735 millions de dollars qui a été validée par les régulateurs, après une enquête de la FTC ( Federal Trade Commission ) pour déterminer s'il y avait lieu de mener une procédure antitrust dans le cas où d'autres sociétés auraient également fait des propositions.

Selon le New York Times, quand il a été demandé au CEO d'Instagram Kevin Systrom si d'autres propositions de rachat avaient été faites récemment avant celle de Facebook, celui-ci a répondu à plusieurs reprises que non.

Or,  le réseau social Twitter aurait fait une offre quelques semaines auparavant de 525 millions de dollars, en cash et en actions, qui aurait constitué une véritable proposition formelle. Les deux fondateurs d'Instagram aurait refusé l'offfre en indiquant qu'ils souhaitaient préserver l'indépendance de leur société.


Petits arrangements entre amis ?
Moins de trois semaines plus tard, l'offre de rachat par Facebook était annoncée et validée, ne laissant pas la possibilité à Twitter de monter une contre-offre alors que les représentants de Twitter semblaient prêts à mettre la main à la poche pour étoffer leur offre d'achat, ce qui aurait pu aboutir à une plus grosse valorisation d'Instagram pour les actionnaires.

Instagram logo  Pour autant, la FTC n'ayant pas reçu de plainte ou de protestation et s'étant tenue aux déclarations des différents responsables, la transaction est désormais validée. Le blog du New York Times suggère pour expliquer ces manoeuvres en coulisses qu'il est possible que les fondateurs d'Instagram aient obtenu des conditions particulières ou que l'aveu d'une proposition antérieure de Twitter aurait automatiquement déclenché une procédure antitrust de la FTC, avec un risque jugé sérieux qu'elle s'oppose au rachat et la possibilité de devoir verser les 20% de pénalité en cas d'échec de l'accord.

Il y a aussi le fait que la notion d' "offre formelle " est débattue et que le CEO d'Instagram a pu considérer que l'offre de Twitter n'entrait pas dans ce cadre. Toujours est-il que le climat s'est refroidi entre Instagram et Twitter, alors que les deux services présentaient des passerelles, Twitter proposant désormais ses propres filtres photo.