Constellation Galileo Après une renaissance dans la douleur et sur la base de fonds publics, qui a déjà retardé le projet de cinq ans, le système de positionnement par satellite Galileo, vaste initiative européenne, est sur les rails pour une mise en service initialement prévue vers 2013 / 2014.

Mais alors que les premiers satellites devant former la constellation de trente relais seront lancés dès 2011, le surcoût à prévoir pour obtenir un réseau opérationnel serait d'environ 1,5 milliard d'euros, dont on ne sait pas encore de quelle façon les obtenir.


Une mise en service pas avant la fin de la décennie ?

Cette information, reprise par le Financial Times Deutschland, est connue depuis le mois de juin 2010. Mais, ajoute le journal, ce dérapage des finances de Galileo pourrait conduire au report de sa mise en service à l'horizon...2017 ou 2018, soit quatre à cinq ans à rajouter aux cinq années déjà perdues.

Et le système ne devrait même pas être rentable avant un bon moment, avec un coût de fonctionnement annuel de 750 millions d'euros pour des revenus issus des services bien plus faibles, ce qui pourrait faire peser une charge de 20 milliards d'euros sur les 20 prochaines années aux contribuables européens, entre les coûts du développement, de la conception et de l'exploitation.

Autant dire que l'indépendance sur les services liés au secteur spatial va se payer au prix fort et que les opportunités attendues risquent de profiter à d'autres systèmes de positionnement par satellite, comme le système Glonass russe, prêt à démarrer, ou le système Beidou chinois qui progresse à grands pas, tandis que le GPS américain reste toujours la référence en la matière.