Les disques durs d'aujourd'hui utilisent près de 3 millions d'atomes magnétiques pour stocker un seul bit d'information. Des chercheurs de Karlsruhe, Strasbourg et du Japon ont développé une mémoire magnétique avec un seul bit par molécule.

Via une impulsion électrique, la molécule nanométrique peut passer d'un état conducteur ( état magnétique ) à faiblement conducteur ( état non magnétique ). Pour cela, un atome de fer a été placé au centre d'une molécule organique constituée de 51 atomes. La coquille organique protège l'information stockée dans l'atome central.

Chercheur au Center for Functional Nanostructures du Karlsruhe Institute of Technology ( KIT ), Toshio Miyamachi explique que ce procédé permet d'obtenir une densité de stockage ultime. Par ailleurs, ce type de mémoire basée sur des molécules à transition de spin a l'avantage d'un " processus d'écriture fiable et purement électrique ".

KIT-stockage-moleculaire Avec ce stockage moléculaire où une molécule vaut un bit, The Register indique que pour une surface équivalente, il serait possible de stocker 50 000 fois plus d'informations. Un disque dur de 1 To pourrait être étendu à plus de 50 Po ( 50 millions de Go ).

Cette avancée ouvre surtout un nouveau champ de recherche. Difficile en effet d'imaginer à l'heure actuelle un périphérique capable de communiquer indépendamment avec chacune des molécules d'un tel disque.

Notons qu'en début d'année, des chercheurs d'IBM ont annoncé la plus petite mémoire magnétique avec l'utilisation de 12 atomes pour stocker un bit d'information.