Repéré par TorrentFreak, un service en ligne baptisé MyPiracy et basé sur un produit dénommé ScanEye met l'adresse IP de l'internaute en confrontation avec du téléchargement illégal opéré sur les réseaux P2P via le protocole BitTorrent.

En consultant une page dédiée, l'internaute est tout de suite mis au courant et sait si son adresse IP a été repérée. Évidemment, il s'agit de son adresse IP actuelle. Les abonnés avec une adresse IP dynamique pourraient donc être " accusés " à tort.

Le cas échéant, le service affiche la liste des fichiers litigieux. ScanEye tire principalement ses informations de deux index de torrents : TorrentReactor et NuTorrent. À l'origine de ScanEye, la société polonaise Kalasoft - qui se fait ici de la publicité - affirme surveiller plus de 430 000 fichiers.

ScanEye Ce service en ligne rappelle You Have Downloaded aujourd'hui en sommeil et qui avait donné lieu à quelques surprises avec sa possibilité de passer au crible l'adresse IP de son choix.

Le but de l'initiative russe était toutefois bien différent de celui de Kalasoft en mettant l'accent sur le manque d'anonymat sur les réseaux BitTorrent.

Kalasoft s'adresse du reste directement aux détenteurs de droits dans l'optique de vendre ses produits : " ils peuvent voir les adresses IP de pays spécifiques pour des contenus très spécifiques protégés par des droits d'auteur ".

En France, dans le cadre de la réponse graduée de la Hadopi, les représentants des ayants droit ont choisi la société nantaise TMG afin de repérer les adresses IP pour du téléchargement illégal de certains contenus.

Aux commandes de la mission interministérielle sur l'Acte II de l'exception culturelle, Pierre Lescure considère qu'un dispositif de surveillance - et de sanction - est incontournable et doit être conservé.