L'entrée en bourse du réseau social Facebook était très attendue des investisseurs qui pensaient pouvoir profiter de sa croissance mais elle a été marquée par plusieurs éléments perturbateurs. Il y a d'abord eu le cafouillage technique qui a rendu impossible le suivi de l'évolution du cours dans les premières dizaines de minutes de la cotation, durant laquelle de nombreux investisseurs y ont laissé des plumes et demandent maintenant un dédommagement chiffré à plusieurs centaines de millions de dollars.

Il y a aussi eu assez rapidement une insinuation selon laquelle Facebook aurait diffusé des informations financières à quelques gros investisseurs, les prévenant de perspectives de croissance moins fortes que ce qui était prétendu, notamment à cause de la croissance de l'usage mobile, moins générateur de revenus.

Facebook-logo  Ce délit d'initiés en puissance a été investigué par le gendarme boursier américain, sans trouver de preuves accablantes. Cela n'empêche pas une nouvelle plainte d'être déposée contre le réseau social par l'un de ses actionnaires.

Cette nouvelle affaire se distingue des précédentes par le fait que le plaignant possédait des parts dans Facebook avant son entrée en bourse. Il affirme de nouveau que les gros investisseurs de Facebook ont eu un accès privilégié (et vraisemblablement oral pour ne pas laisser de traces) à certaines informations financières, leur confirmant que le prix d'introduction (38 dollars l'action) était surévalué.

Le cours avait dès les premières heures basculé sous son prix d'introduction et était descendu jusqu'à 25 dollars. Il est toujours inférieur à 30 dollars actuellement.

Il reste que les plaintes antérieures concernant le même motif ont été annulées d'une part parce que les plaignants ne possédaient pas de parts dans Facebook avant son entrée en bourse et d'autre part parce qu'il avait été estimé que Facebook avait averti à plusieurs reprises de l'intensification de l'accès mobile à son réseau, avec un impact possible sur ses revenus.

Source : Reuters