Orange-logo Si Martin Bouygues était au coeur des négociations qui visaient à rapprocher Orange et Bouygues, le président d'Orange, Stéphane Richard, n'a pas ménagé sa peine pour faire aboutir le projet.

C'est d'ailleurs lui qui a joué les intermédiaires entre Bouygues et les deux autres opérateurs Numericable-SFR et encore lui qui a mené les dernières discussions pour tenter de trouver un terrain d'entente, ce qu'a salué Martin Bouygues.

Dans un entretien accordé à Challenges.fr, il revient sur les trois mois de négociations et qualifie l'échec des discussions de "rendez-vous manqué pour le pays", malgré la complexité de l'opération liée aux tentatives pour se mettre d'accord à quatre mais aussi l'incertitude liée aux validations des régulateurs, notamment l'Autorité de la Concurrence.

Sans jeter la pierre à un interlocuteur en particulier, Stéphane Richard suggère que "chacun a tiré un peu trop sur la corde" et que l'Etat a peut-être cru pouvoir forcer la main de Martin Bouygues.

Pour la suite, Stéphane Richard s'attend lui aussi à une remontée des prix, suggérant que la guerre des promotions va se tarir, faute d'effet décisif sur le marché. Mais il n'en démord pas : une consolidation avec un retour à trois opérateurs aurait eu un effet bénéfique sur le marché en évitant un consumérisme mortel pour la pérennité des opérateurs.

A voir toutefois quelles seront les conséquences du maintien du marché à quatre opérateurs et les effets de la terrible perte de valeur en Bourse des opérateurs télécom depuis quelques jours. De son côté, Orange va poursuivre sa stratégie d'expansion en Afrique et en Europe, ainsi que dans le secteur bancaire dans lequel l'opérateur veut "frapper fort" grâce au rachat de Groupama Banque.

Source : Challenges.fr