L'ouragan Sandy a frappé la côté Est des Etats-Unis ce lundi, occasionnant d'énormes dégâts matériels et causant la mort de dizaines de personnes. Comme dans toute catastrophe naturelle, les réseaux mobiles jouent un rôle important dans les échanges d'information sur les zones sinistrées...quand ils ne sont pas engorgés et eux-mêmes touchés par les intempéries.

Ce 30 octobre, la FCC ( Federal Communications Commission ) faisait état d'un dysfonctionnement d'un quart des stations de base présentes dans 10 états principalement touchés par l'Ouragan et prévoyait une aggravation des perturbations des réseaux mobiles avant un début de rétablissement en milieu de semaine.

Ouragan Sandy  Beaucoup des antennes ne sont plus alimentées en courant électrique, ont été victimes des inondations et de la neige ou détruites par l'ouragan. Certaines des antennes qui sont encore opérationnelles sont alimentées par des générateurs auxiliaires dont l'alimentation en diesel risque d'être difficile en fonction des obstacles rencontrés.

Cela conduit de nombreux abonnés mobiles à ne plus avoir accès aux services de téléphonie et Internet mobile, alors que les lignes de téléphonie fixe semblent être un peu moins affectées. Ces coupures dans le maillage des réseaux mobiles créent aussi des contraintes sur les parties toujours fonctionnelles des réseaux mobiles, créant des points d'engorgement.


Comment assurer un fonctionnement minimal des réseaux
Les autorités demandent donc de ne contacter les services d'urgence ( 911 ) qu'en cas d'extrême nécessité. Elles ont pris des mesures pour que les centres d'appel restent fonctionnels mais l'afflux des demandes impose de placer des priorités sévères.

Face à ces événements d'ampleur majeure, et qui pourraient être amenés à se reproduire dans les années à venir, les réseaux de communications terrestres se trouvent souvent malmenés alors qu'ils constituent des éléments essentiels pour la gestion des secours d'urgence.

Les propositions de déploiement de réseaux mobiles à partir de satellites, capables de couvrir de vastes étendues et de rester complètement opérationnels durant ces catastrophes naturelles, vont sans doute connaître un regain d'intérêt.

L'ITU ( Union Internationale des Télécommunications ) a d'ailleurs largement travaillé sur le sujet en vue de standardiser les technologies après le séisme qui a secoué Haïti en 2010. Le Japon, habitué des séismes et des tsunamis, réfléchit sérieusement au déploiement d'un système satellitaire pour les communications d'urgence.

Les opérateurs disposent également de camions faisant office de stations-relais mobiles pouvant créer une couverture temporaire mais il faut encore que les zones à couvrir restent praticables.

Source : CNet.com