Vous le savez si vous êtes amenés à prendre le train régulièrement : le maintien d'un accès data mobile 3G devient difficile sinon impossible à des vitesses supérieures à 120 ou 130 km/h. Les technologies mobiles ne le sont que jusqu'à certaines vitesses de l'élément mobile en question, après quoi des contraintes techniques empêchent une bonne réception, et notamment sur les handovers, ou passages d'une cellule à une autre.

Avec la 4G LTE ( et un peu avec le DC-HSPA ), dont le fonctionnement interne est revu en profondeur et la gestion de la ressource spectrale optimisée, une partie de ces contraintes est levée, permettant de maintenir une connexion à des vitesses plus élevées. ce qui ouvre de nouvelles perspectives pour des scénarios commerciaux.

Mais jusqu'à quelle vitesse une connexion 4G LTE peut-elle être maintenue ? L'équipementier suédois Ericsson a fait l'essai depuis un jet d'entraînement de Saab Aeronautics embarquant des ordinateurs équipés d'un dongle LTE et volant au-dessus d'antennes-relais LTE à 300 mètres d'altitude.

 Les tests menés à bord ont montré que les handovers LTE étaient maintenus sans problème jusqu'à une vitesse de 500 km/h, les premiers problèmes d'effet Doppler parasitant le flux vidéo haut débit de test étant rencontrés vers 600 km/h.

Ericsson LTE handover


Même à 700 km/h, les ordinateurs sont parvenus à maintenir un flux descendant de 19 Mbps ( les débits théoriques maximum LTE étant de 100 Mbps ). Le technologie mobile LTE se montre donc plutôt robuste malgré les vitesses importantes enregistrées qui permettent d'imaginer des services commerciaux dans les trains à grande vitesse d'ici quelques années.

Ericsson logo pro  Actuellement, les premiers services font appel à un système compliqué passant par une antenne montée sur les trains et devant pointer en permanence un relais satellite, tandis que le flux est diffusé dans le train en WiFi.

Ericsson se dit plutôt satisfait du résultat mais a déjà quelques idées pour assurer une transmission LTE à des vitesses encore plus importantes. L'équipementier indique également que l'essai à haute vitesse n'a pas perturbé les communications du réseau commercial utilisé du côté de la ville de Västervik, en Suède.