C’est en novembre 2010 que remonte l’ouverture de l’enquête commandée par la Commission européenne concernant l’abus de position dominante exercée par Google.

logo-google  Une enquête suivie de près et alimentée par les diverses plaintes de différents acteurs puissants comme Microsoft, Nokia ou encore Oracle, et qui pourrait trouver une solution dans les mois qui viennent suite à diverses propositions de la part de Google pour rétablir l’équilibre.

Disposant de 80 % de part de marché sur les recherches en ligne en Europe, Google est accusé de mettre en avant des résultats renvoyant à ses propres solutions ( billeterie diverse, hotels, voyages), tout en occultant la visibilité de ses concurrents. Pourtant sorti gagnant d’une plainte similaire sur le territoire américain en janvier dernier, le géant du web serait prêt à faire des concessions sur le marché européen.

L’accord proposé par Google devrait être mis en place pendant au moins 5 ans et toucher quatre points précis.

Ainsi, le principal accord pourrait concerner la labellisation des services de Google, permettant aux utilisateurs de faire une distinction précise des résultats et liens internes à la société. Une option qui serait appuyée par l’obligation pour Google de présenter 3 résultats et liens dirigeant vers la concurrence pour chaque résultat interne proposé à l’utilisateur.

Dans cette optique, l’utilisateur ne serait plus cloisonné dans "l’univers de Google" et pourrait plus facilement accéder aux services proposés par la concurrence.

Autre point d’envergure, une plus grande flexibilité laissée aux annonceurs, leur permettant de s’orienter vers des plateformes différentes de celles proposées par Google Adsense, leur permettant de multiplier les contrats plus facilement.

Globalement, Bruxelles semble avoir mis davantage de pression sur Google et obtenu des résultats là ou l’organisme de régulation américain avait échoué. Néanmoins, l’ensemble des accords ne devrait pas réellement bousculer la position dominante de Google et ne représenter qu’un impact insignifiant pour la société.

En outre, l’efficacité de la labellisation des services dépendra principalement de la volonté de l’utilisateur à se détacher de l’étiquette de Google comme le rapporte Herbert Hovenkamp, ancien conseiller de Google et professeur de droit spécialisé dans les cas antitrust.

Une situation qu’a déjà bien prise en compte l’opposition, et que David Wood, l’un des avocats d' ICOMP considère déjà comme une fausse solution. Rien n’est donc encore joué et l’affaire pourrait durer finalement plus longtemps que prévu.

Source : The Verge