En 2011, Leo Apotheker, CEO de HP fraîchement arrivé, avait fait une proposition forte pour relancer l'activité du groupe : découper HP en deux pour créer une entité consacrée à la vente d'ordinateurs. Cette réflexion a créé une onde de choc qui a ébranlé la société jusque dans ses bases, alors que l'échec de la stratégie mobile via WebOS avait déjà créé une crise de confiance.

Après une phase d'étude commandée par Meg Whitman, la CEO qui a rapidement remplacé Apotheker, il a finalement été décidé de conserver la structure actuelle. Mais un an plus tard, d'autres échecs ou faux pas ont continué de fragiliser le groupe qui ne se remet pas de l'effondrement de 2011.

La dépréciation d'EDS cet été et le scandale d'Autonomy, pour lequel la direction de HP affirme avoir été trompée sur les indications financières, ce qui laisse perplexe les observateurs, et un bilan financier 2012 faible ont fragilisé le cours à un point qui fait dire aux analystes que la situation ne peut pas perdurer en l'état.

Selon Bloomberg, certains d'entre-eux estiment que HP ne pourra pas faire longtemps l'impasse sur une scission en deux entités, l'une consacrée aux activités grand public et l'autre aux activités professionnelles.


La tentation de la spin off
HP logo  En isolant l'activité PC et imprimantes, confiée à une société indépendante, HP pourrait se concentrer sur les services aux entreprises qui conservent des opportunités de croissance. C'est pourtant précisément le choix qu'a refusé de faire le groupe fin 2011, considérant que le poids du groupe était sa meilleure force dans le contexte actuel tandis qu'un découpage ne lui permettrait plus de profiter de certaines synergies.

C'est toujours la position actuelle de la direction, a rappelé un porte-parole de HP, qui a de nouveau souligné que le groupe souhaitait rester un bloc uni. Il reste que les ventes de PC stagnent et que le concurrent Lenovo est bien placé pour s'installer en tête du marché pendant que le groupe américain se trouve pris dans une phase de restructuration sur plusieurs années.

Mais cette restructuration elle même peut être justement un frein à une opération de scission, la direction ayant déjà fort à faire pour rééquilibrer la société et recréer de la confiance pour ne pas une nouvelle fois avoir à tout remettre en question.

Source : Bloomberg