Iliad logo Si l'Arcep, régulateur des télécommunications, a laissé passer le principe d'une itinérance 2G / 3G entre Free Mobile et Orange pour aider le nouvel entrant à compter sur le marché mobile rapidement, l'autorité n'a cessé de rappeler que cette itinérance ne pouvait être que temporaire et ne devait pas excéder quelques années.

Le contrat d'itinérance n'a cessé d'être critiqué par les autres opérateurs comme un perturbateur du jeu de la concurrence et l'Autorité de la concurrence a émis un avis évoquant la nécessité de mettre progressivement fin à ce mécanisme, à mesure que le réseau de Free Mobile s'étoffe.

L'Arcep est revenue à la charge récemment en donnant un ultimatum aux opérateurs Orange et Free pour mettre en place l'extinction du contrat d'itinérance, sous peine d'en occuper elle-même et d'imposer ses conditions, selon un scénario d'extinction progressive proposé en début d'année.

Les intéressés ont bien entendu le message et ils annoncent la signature d'un "avenant à leur contrat d'itinérance d'itinérance 2G/3G courant jusqu'à la fin 2020. Cet accord met en oeuvre le désengagement progressif de Free Mobile de son itinérance sur le réseau d'Orange", ce qui devrait démarrer à partir de 2017.

Si le contrat d'itinérance a permis à Free Mobile de lancer une stratégie commerciale agressive dès son lancement en 2012 en s'appuyant sur le réseau mobile d'Orange tout en pouvant prendre le temps de déployer son réseau propre, le quatrième entrant dispose désormais d'une infrastructure suffisante pour voler de ses propres ailes.

Le groupe Iliad (Free / Free Mobile) rappelle d'ailleurs qu'il a respecté "les deux premières obligations de déploiement de sa licence" et détient des fréquences qui lui permettent de revendiquer une couverture de 84,5% en 3G et de 68,3% en 4G.

L'avenant au contrat va être soumis à l'Arcep pour vérifier sa conformité vis à vis des "lignes directrices qu'elle a publiées le 25 mai 2016", précise le communiqué.