Le Vieux Continent a été en pointe sur le développement des réseaux mobiles 2G et a su négocier le virage vers la 3G mais le passage aux réseaux mobiles 4G s'est révélé plus lent, conduisant d'autres zones géographiques à profiter les premières des avantages de réactivité et de débits qu'ils permettent.

Alors qu'aux Etats-Unis et en Asie, la 4G est déjà utilisée par des dizaines de millions de clients grâce à un lancement dès 2010, l'Europe s'y met doucement, du fait de multiples contraintes. En France, le coup d'envoi a été donné fin 2012 et les opérateurs multiplient les efforts pour déployer rapidement leur couverture.

Dès à présent, la recherche s'organise pour préparer les réseaux mobiles de la prochaine génération, ou réseaux 5G, et définir les technologies qui y seront exploitées. L'Europe, qui ne veut pas se laisser distancer, a annoncé des financements pour des partenariats public / privé mêlant instituts de recherche et acteurs industriels.

Parmi ces acteurs, les équipementiers télécoms se positionnent dès à présent pour pouvoir influer sur les choix techniques et accumuler les brevets qui feront l'objet de royalties ultérieurement. Et les groupes chinois ne seront pas en reste.

Logo Huawei  L'équipementier Huawei, qui a multiplié en Europe les partenariats de R&D, annonce que son centre de  2012 Laboratories est activement impliqué dans plusieurs projets collaboratifs européens, dont le projet METIS.

Avec des débits qui devraient atteindre 10 Gbps, c'est tout un cadre technologique qui doit se mettre en place, tandis que les usages permis sont encore à peine esquissés mais déjà prometteurs.

Pour le docteur Wen Tong, directeur des Huawei Communications Technologies Labs, " la 5G ouvrira tout d'abord la voie à une toute nouvelle expérience utilisateur. Par exemple, la communication visuelle se généralisera et les consommateurs utiliseront des appareils sans fil pour interagir instantanément à distance, comme s'ils discutaient face à face. La 5G connectera également d'innombrables "objets" au réseau. Ainsi, avec la 5G, le cloud computing et le Big Data, nous pouvons littéralement automatiser toute la société. "

Cela passera notamment par une tendance qui a déjà ses premières réalisations chez les équipementiers : le Cloud-RAN ( ou C-RAN ) qui permet de faire fonctionner les équipements réseau en cloud, certains éléments étant virtualisés et n'obligeant pas d'avoir pour chaque station de base la totalité des équipements nécessaires, réduisant coût, encombrement et assurant une grande modularité.