Quel avenir pour le groupe Dell, marqué par un ralentissement de plusieurs de ses secteurs d'activité (ventes d'ordinateurs, de serveurs...) et l'emergence d'une concurrence chinoise toujours plus présente ? Pour transformer l'entreprise et la rendre plus compétitive et adaptée au marché, Michael Dell, son fondateur, et le fonds Silver Lake Partners, ont proposé de la faire sortir de la cotation en bourse et de lui redonner un statut d'entreprise privée moins soumis aux aleas des marchés publics.

Elle consiste en une opération à 24,4 milliards de dollars mais dont le prix par action est bien en-deça des espérances des investisseurs, et avec moins de perspectives de retour sur investissement. Faute d'avoir pu être contrée par une autre proposition, malgré quelques tentatives, l'offre de Michael Dell / Silver Lake reste seule en lice mais doit encore recevoir l'approbation des actionnaires.

Logo Dell  Juste avant le vote, Michael Dell a très légèrement relevé le montant de son offre mais en demandant en échange des garanties qui faciliteront le maintien de son contrôle sur le destin de la société. L'homme d'affaires Carl Icahn, l'un des principaux actionnaires du groupe et opposant à la proposition de Michael Dell, a aussitôt réagi en appelant le comité spécial à ne pas valider cet amendement à la proposition initiale.

Il affirme que les règles de vote validées pour la première proposition sont trop importantes pour la préservation des intérêts des actionnaires pour pouvoir être modifiées au dernier moment, même en échange d'une augmentation du montant de l'opération.

Michael-Dell   Le vote des actionnaires doit intervenir début août et la nouvelle proposition de Michael Dell porte sur la méthode de décompte des voix, avec une demande pour ne considérer que les votes exprimés, et non l'ensemble des votes.

Michael Dell indique que sa proposition vise à éviter le risque d'une minorité de blocage menée par un gros actionnaire avec un minimum de contrôle des votes. C'est l'attitude de Carl Icahn qui est pointée du doigt et présentée logiquement comme contraire aux intérêts du groupe, dans une réponse aux questions du Wall Street Journal.

Le fondateur du groupe indique par ailleurs que si sa proposition venait à être bloquée, il resterait présent au sein de la direction et continuerait de batailler contre les propositions adverses et le maintien de la société en bourse.