Mis en examen pour escroquerie en bande organisée, motif qu'il va contester, Stéphane Richard devrait en savoir plus sur son maintien ou pas à la tête du groupe Orange ce jour à l'issue d'un conseil d'administration extraordinaire.

Dès à présent, il sait que l'Etat, principal actionnaire de l'opérateur historique, ne s'y opposera pas : le président de la République François Hollande a confirmé dans une émission télévisée que le patron d'Orange pourrait rester à son poste au moins "tant que la procédure judiciaire ne l'entrave pas".

Stéphane Richard Orange  Les trois administrateurs représentant l'Etat au conseil d'administration devraient donc voter le maintien en poste et, au vu de l'aura plutôt positive entourant Stéphane Richard et le soutien qui s'est exprimé à différents niveaux, une décision favorable semble privilégiée.

S'il y en a un qui risque de sortir affaibli de cette évolution de la situation, c'est le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg qui avait suggéré que Stéphane Richard devrait démissionner s'il était mis en examen.

En privilégiant le maintien du patron d'Orange afin de ne pas créer de perturbations dans la gestion du groupe dans un temps difficile avec un marché mobile en mutation et un déploiement 4G sur lequel se portent beaucoup (trop ?) d'espoirs, François Hollande dit mettre en avant l'intérêt de l'Etat mais affaiblit la position de son ministre qui avait déjà dû publier un démenti de ses propos.