Plus de trois années après le drame de la centrale de Fukushima au Japon et l'explosion d'une partie des réacteurs nucléaires, il est toujours impossible d'aller visiter l'intérieur des bâtiments pour estimer avec précision l'étendue des dégâts.

fukushima  Actuellement, il n'est pas envisageable d'envoyer ni homme ni robot équipé d'une caméra pour visiter le coeur des réacteurs sans provoquer de nouvelle fuite radioactive.

Pour tenter de voir à travers les décombres, les scientifiques s'orientent donc désormais vers de nouvelles solutions moins directes : les radiations cosmiques.

Chaque seconde, des milliards de muons, des particules élémentaires de charge négative produites par la désintégration de pions ( des particules plus grosses créées dans la haute atmosphère par les rayons cosmiques), nous traversent ainsi que la planète sans que nous ne nous en rendions compte.

La plupart du temps, ces particules agissent comme des fantômes, mais dans certains cas, elles rebondissent lorsqu'elles rencontrent une certaine substance. C'est le cas avec les nucléus, et le changement d'orientation des muons peut être enregistré via une procédure appelée tomographie muonique.

Les scientifiques seraient ainsi capables de recréer une carte présentant les zones contaminées des débris des réacteurs, et envisager des procédures de nettoyage plus performantes en traitant chaque zone en fonction de l'urgence et de l'importance de la concentration des déchets nucléaires.

Toshiba, qui a récemment été nommée pour lancer une première opération de nettoyage des sites, s'est tournée vers le Laboratoire National de Los Alamos pour se procurer l'équipement nécessaire au projet.

La tomographie muonique n'est pas nouvelle, elle est utilisée depuis les années 1960 pour étudier des volcans ou même faire des recherches architecturales sur les fondations enfouies d'anciens bâtiments.

Source : The Verge