L'un des objectifs de BlackBerry, outre la commercialisation de smartphones, est de constituer un écosystème autour de BlackBerry 10 et d'intéresser les développeurs pour qu'ils créent ou portent leurs applications sur la plate-forme mobile.

Pour aider à cet objectif le fabricant négocie avec les grands éditeurs pour les inciter à proposer les applications les plus populaires et propose la possibilité de faire tourner des applications Android sur sa plate-forme, en attendant de véritables applications natives.

Le catalogue du portail BlackBerry World en serait à environ 120 000 applications mobiles, ce qui n'est pas si mal pour une plate-forme mobile ayant six mois d'existence mais il y a un hic. Le blog All Things Digital rapporte, citant un article de BerryReview, que quelque 47 000 applications proviennent en fait d'un seul éditeur, S4BB.

BlackBerry World  Et loin de représenter la qualité voulue par BlackBerry pour son portail, il s'agit essentiellement de compilations de flux, de thèmes, de guides citadins ou de livres audio, avec souvent des contenus similaires sous différentes formes.

Dans une réponse faite au blog, BlackBerry souligne que les développeurs utilisent différentes stratégies de monétisation quel que soit le portail et que le fabricant laisse le marché décider du succès ou pas de ces tactiques. Il met en avant les programmes de soutien aux développeurs et de mise en avant des applications et jeux qui démontrent la puissance de BlackBerry 10.

L'histoire ne dit pas si S4BB a profité du Portathon qui promettait un revenu garanti de 10 000 dollars aux développeurs qui produisaient des applications de qualité.

Le BlackBerry World n'est pas le seul à subir ce genre de pratique qui relativise l'argument de la quantité d'applications, pourtant largement mis en avant par les éditeurs, mais la jeunesse du portail le rend sans doute plus fragile.