Si l'existence de camps de prisonniers et de travailleurs forcés n'est pas une chose nouvelle en Corée du Nord, la communauté internationale laissant sous-entendre leur existence sans réellement les pointer du doigt afin d'éviter des incidents diplomatiques.

Lors de la mise à jour de sa cartographie appuyée par l'intervention de certains résidents du pays, Google a mis en avant la présence de ces centres d'internement allant jusqu'à employer le terme "Goulag " pour les désigner.

Ainsi, le camp de Yodok est clairement affiché comme un centre de travailleurs forcés. Si la cartographie présentait déjà partiellement le centre depuis une vue satellite, jusqu'ici la structure ne bénéficiait d'aucune autre information quant à son but précis.

Goulag Yodok  D'autres camps sont également affichés, comme le camp n22 supposé rassembler plus de 20000 prisonniers.

Interrogé sur la prise de position politique que constitue la présence de ce point d'intérêt sur la carte de la Corée du Nord, Google s'est néanmoins dédouané de toute responsabilité, indiquant que les terminologies employées provenaient de la communauté de Map camp 22  Maker. La firme se serait ainsi basée sur les témoignages de diverses sources locales et mené quelques vérifications d'usage avant d'afficher les termes en place.

L'événement jette un peu plus le doute sur la relation entre la diffusion de ces informations et le récent voyage d'Éric Schmidt dans le pays , une excursion au cours de laquelle il aurait largement insisté auprès du gouvernement nord-coréen de la nécessité et l'urgence d'une ouverture du pays à Internet.

Difficile de savoir s'il s'agit là d'un acte politique conscient de Google, et dans cette hypothèse quel est le réel but de la manoeuvre. Pointer du doigt les camps de concentration de la Corée du Nord n'étant certainement pas la meilleure façon de forcer le pays à s'ouvrir à Internet. Pour autant, l'action a le mérite de sensibiliser un peu plus la communauté internationale sur la réalité de la vie dans le pays.

Source : The Verge