La DARPA ( Defense Advanced Research Projects Agency ) avait déjà présenté son programme VAPR ( Vanishing Programmable Resources) l'année dernière, un projet qui visait à concevoir des dispositifs technologiques qui seraient équipés d'un module d'autodestruction activable à distance.

darpa-vapr-1  L'idée du concept était de permettre au matériel militaire ou sensible d'être détruit à distance ou de façon automatique afin d'éviter qu'il ne tombe dans les mains de l'ennemi et lui permette soit de retourner les dispositifs soit de détourner leur technologie.

La DARPA part du principe qu'il est techniquement impossible pour une armée de ne pas oublier une foule de matériel sur les zones de conflits, et qu'une commande permettant de les détruire à distance pourrait éviter toute fuite de technologie.

Un contrat de 3,45 millions de dollars a ainsi été signé avec IBM pour la conception de ces modules d'autodestruction. Le groupe étudie l'usage d'un substrat de verre qui éclate littéralement lorsqu'un fusible ou une couche métallique placée en son centre reçoit un signal radio spécifique. Ce type de commande permettrait ainsi de désactiver l'ensemble des dispositifs équipés , laissés à l'abandon ou tombés dans les mains de l'ennemi à des distances pouvant dépasser des dizaines de kilomètres.

Reste que ce qui se présente comme un atout pour la DARPA pourrait également se présenter comme une faiblesse si des forces ennemies venaient à pirater le signal pour amorcer l'autodestruction des appareils de façon anticipée.

D'autres pistes sont donc étudiées, comme une destruction automatique avec le temps qui permettrait de disposer de matériel à usage unique ou ayant une durée de vie de quelques jours seulement.

Source : arstechnica