Les projets d'occupation spatiale ou lunaire sont en vogue, après les annonces de la Russie, la Chine, les États unis, mais également de sociétés privées souhaitant un retour de l'homme sur la Lune, mais également des premières industries minières spatiales, l'ESA y va de son projet de première base lunaire habitée.

Jusqu'à présent, l'établissement d'un camp de base sur la lune ou toute autre planète se heurtait à quelques aspects fondamentaux : acheminer les matériaux de constructions ou modules à destination. Difficile de trouver un budget pour financer l'envoi de tonnes d'outils et de matière première pour construire une base lunaire.

Pour répondre à ce problème, l'ESA se tourne vers les imprimantes 3D, tout comme la NASA a déjà annoncé souhaiter le faire il y a quelques mois. L'agence se serait tournée vers la société d'architecture Foster + Partners pour étudier sérieusement la faisabilité du projet et permettre la création d'une base lunaire capable d'accueillir des hommes.

Station lunaire (2) La majorité de la surface de la lune propose une couche de plusieurs mètres de régolithe, de la poussière produite par l'impact des météorites. Or ce régolithe se révèle idéal pour la construction, puisque qu'elle propose une protection naturelle contre les radiations gamma, les changements de température de la surface de la Lune, mais pourrait également protéger des impacts d'autres météorites.

Disponible en quantité plus raisonnable sur Terre, Foster Station lunaire (4) + Partners teste actuellement quelques imprimantes 3D avec la matière, et une maquette de 1,5 tonne de la base aurait déjà été fabriquée et aurait été soumise à divers tests dans des chambres à vide.

Voici comment devrait se présenter le programme de conception :

 Une capsule embarquant une imprimante 3D se pose sur la lune, puis un dôme gonflable se développe sur l'un Station lunaire (3) des côtés de celle-ci proposant à la station sa forme de base. Ensuite, un robot est activé et manipule l'imprimante 3D. L'imprimante utilise le régolithe présent à proximité de la station ( mélangée à de l'oxyde de magnésium et un sel liant ) et la transforme en une substance ressemblant à de la mousse avant de l'imprimer sur la surface du dôme gonflable.

 La coque solide créée donnerait l'illusion d'une base sortie du sol lunaire, le module gonflable restant déployé  sous la carapace de régolithe et apportant une étanchéité totale, ainsi que divers accès et sas de sécurisation.

Le système est actuellement capable d'imprimer 2 mètres ( on ne connait pas la largeur de la tête d'impression ) par heure dans une situation de vide total. Les concepteurs annoncent ainsi que la création  du  module final pourrait prendre environ une semaine.

Station lunaire (2) Les apports pour finaliser et viabiliser la station seraient  ensuite plus simples, moins complexes et surtout moins couteux à acheminer, d'autant que la NASA aurait déjà dans l'idée d'extraire du carburant et de l'oxygène à partir de l'eau présente sous forme de glace dans le sous-sol de la Lune.

Il faudra plusieurs mois ou années de tests pour  s'assurer de la fiabilité du fonctionnement et des structures créées sur place, mais il est évident que l'utilisation des ressources présentes directement sur le sol des satellites ou planètes à coloniser représente un atout considérable dans l'occupation extra-terrestre. Station lunaire (5)

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Source : Dvice