Alors que les Français se disent pour la plupart relativement concernés par la façon dont les géants du Net récupèrent et utilisent leurs données personnelles, la grande majorité se montre toutefois particulièrement insouciante lorsqu'il s'agit de protéger leur réseau domestique.

wifi  Près de trois ménages sur 4 ne jugent ainsi pas utile de sécuriser correctement leur réseau WiFi domestique, laissant ainsi leurs ordinateur, téléphone, tablette et autres terminaux connectés sans fil à la merci des pirates.

L'enquête menée par Avast établi ainsi un bilan sans appel " La vaste majorité des routeurs ne sont pas sécurisés."

10% des Français ne prennent ainsi pas la peine de sécuriser leur accès WiFi par un mot de passe, et 24 % d'entre nous optent pour un mot de passe faible : leur adresse, leur nom, numéro de téléphone.... Une problématique qui se conjugue au fait que plus de la moitié des routeurs sont " mal sécurisé par défaut " avec des combinaisons " beaucoup trop évidentes, telles que admin/admin ou admin/motdepasse" déclare Avast.

Avast ajoute que 5% des bornes WiFi françaises seraient "accessibles de l'extérieur" du domicile. Un même pourcentage de sondé admet même avoir utilisé le WiFi de son voisin sans son accord. Pour l'éditeur de solution antivirus, ce manque de sécurisation se présente comme " des points d'entrée très facile d'accès pour les hackers, qui sont dès lors capables de pirater des millions de réseaux domestiques en France."

Un Français sur 5 rapporte avoir déjà fait l'objet d'un piratage informatique et 34 % redoutent le vol d'informations personnelles ou données bancaires. Dans le même temps, 42 % pensent que leur réseau domestique est suffisamment sécurisé.

Des chiffres un brin alarmistes tout de même puisque la majorité des particuliers connectés à Internet en France sont équipés de Box fournies par les opérateurs qui optent d'entrée pour une sécurisation des accès WiFi relativement forte à base de clé WEP, WPA ou WPA2. Les sondés concernés par ces défauts de sécurité ne concernent certainement que les utilisateurs disposant d'un routeur WiFi séparé, aujourd'hui pourtant majoritairement utilisé par les professionnels, et très peu démocratisé chez les usagers standard.