Le fabricant canadien cherche un repreneur pour une cession partielle ou complète de ses activités, maintenant que sa plate-forme BlackBerry 10 est lancée, de même que les premiers terminaux, et il s'agit d'aller vite, après le rachat des activités mobiles de Nokia par Microsoft, pour éviter de créer encore plus d'incertitude sur ses perspectives.

Son principal actionnaire, le fonds canadien FFH (Fairfax Financial Holdings) a été vu comme repreneur potentiel avec d'autres fonds d'investissement canadien pour sauver la pépite technologique nationale. Mais il semblerait qu'il ait du mal à convaincre les fonds de pension canadiens de le suivre pour formuler une offre.

Alicia-keys-blackberry  L'hypothèse d'un rachat par un groupe non canadien se présente donc comme une éventualité de plus en plus crédible, sinon forcée.

L'agence Bloomberg indique que le fabricant canadien se prépare à rencontrer les représentants du gouvernement canadien dans un effort de lobbying autour des règles de l'Investment Canada Act qui impose un contrôle du gouvernement canadien en cas de rachat d'une société canadienne par une entreprise entreprise si le montant dépasse 344 millions de dollars canadiens (à peu autant en dollars américains).

Ce subit intérêt pour cette législation suggère que la piste d'un repreneur étranger n'est pas à négliger. On pense bien sûr au groupe chinois Lenovo qui a semblé être intéressé par une acquisition (mais pas forcément de BlackBerry) en début d'année, ce qui lui permettrait de se renforcer rapidement sur le segment mobile.

Microsoft pourrait également faire partie des candidats, en plus de son rachat en cours (il faudra attendre plusieurs mois le feu vert des régulateurs) de l'activité téléphonie mobile de Nokia, dans une sorte de mouvement de consolidation pour mieux concurrencer Android et iOS.

Source : Bloomberg