Le sort du fabricant BlackBerry se joue en ce moment même dans les discussions avec des repreneurs potentiels mais il n'est pas encore dit que la société sera cédée en intégralité. Les quelques candidats prêts à s'intéresser au groupe canadien montreraient un intérêt mesuré et seraient plutôt intéressés par le rachat de certaines activités et non de l'ensemble de la société, affirme l'agence Reuters.

Alicia-keys-blackberry  Une cession du groupe entier reste possible si le fonds Fairfax Financial Holdings, principal actionnaire et dont le gestionnaire Prem Watsa a quitté le conseil d'administration de BlackBerry en vue d'essayer de monter une offre, parvient à convaincre d'autres fonds de pension canadiens de le suivre dans la reprise de BlackBerry.

Les autres candidats, fonds d'investissement ou acteurs étrangers, sont peu enclins à racheter le fabricant mais une partie des activités pourrait les intéresser. Les services concernant son système de messagerie mobile sécurisée ou le rachat d'une partie de ses brevets pourraient générer chacun une transaction de plusieurs milliards de dollars.

Bert Nordberg, ancien CEO d'Ericsson et Sony Erisson, membre du conseil d'administration mais aussi du comité spécial chargé d'explorer les options stratégiques, a déjà souligné que BlackBerry avait sans doute besoin de se recentrer sur certaines activités et d'éliminer une partie de ses branches, quitte à ne plus jouer sur le même terrain que les Samsung ou Apple.

Mais il reste les incertitudes liées au processus de rachat qui ferait intervenir le gouvernement canadien, ce dernier pouvant bloquer l'opération ou imposer des conditions selon l'acheteur. Les autorités ont toujours logiquement tenté de préserver le fleuron technologique canadien mais elles avaient aussi indiqué que cette volonté était bornée par l'évolution du marché. Il ne sera sans doute pas possible de sauver coûte que coûte BlackBerry en tant qu'entreprise canadienne.

Source : Reuters