La firme de Redmond va sa faire sonner les cloches par la Commission européenne. Selon une information de Reuters, l'exécutif européen devrait infliger une amende à Microsoft avant la fin du mois de mars.

Pour l'agence de presse britannique qui cite sans les nommer deux sources proches du dossier, cette amende pourrait être élevée. En théorie, elle peut atteindre jusqu'à 10 % du chiffre d'affaires mondial du groupe. Pour son exercice 2012, Microsoft a réalisé un chiffre d'affaires de 73,2 milliards de dollars ( 56 milliards d'euros ).

Le passé ne plaide en effet pas en faveur de Microsoft. Pour ses pratiques anticoncurrentielles et le non-respect de décisions européennes, Microsoft a déjà écopé de lourdes sanctions. Près de 1,4 milliard d'euros pour une affaire qui avait débuté en 2004.

Une concurrence déloyale sur le marché des lecteurs multimédias via l'intégration de Windows Media Player dans Windows, et le refus de fournir des informations pour le développement de produits tiers interopérables avec les serveurs sous Windows. Une décision rendue l'été dernier par le Tribunal de l'Union européenne a entériné une astreinte de 860 millions d'euros.


" C'est ballot "
Cette fois-ci, c'est une affaire de Ballot Screen qui vaut à Microsoft des soucis avec Bruxelles. Entre février 2011 et juillet 2012, l'écran multichoix dans Windows 7 SP1 a fait défaut en Europe, soit près de 28 millions d'utilisateurs européens concernés.

Microsoft n'a ainsi pas respecté son engagement de proposer à l'utilisateur - en Europe - le choix du navigateur Web par défaut par le biais d'une fenêtre faisant plusieurs propositions. Un Ballot Screen que l'on retrouve bien dans Windows 8.

Windows-Choix-Navigateur

La firme de Redmond avait reconnu sa faute en plaidant une erreur technique. Fin 2012, le commissaire européen à la Concurrence, Joaquin Almunia, avait déclaré qu'un tel aveu et les excuses de Microsoft faciliteront le processus de sanction devenue pourtant " inévitable ".