Les systèmes GPS autonomes ont eu leur moment de gloire au début des années 2000 avant que les smartphones ne se mettent à embarquer des puces GPS nativement et qu'une offre large de logiciels de navigation ne se déploient, jusqu'aux logiciels proposés gratuitement par certains éditeurs.

TomTom, spécialiste du GPS et de la cartographie, a donc cherché à se diversifier par de nouveaux services ( HD Traffic, IQ Routes.. ) et des partenariats avec des constructeurs automobiles pour des sytèmes de première monte intégrés au tableau de bord des véhicules.

TomTom logo  Cependant, la vente d'appareils GPS grand public reste à la fois sa première source de revenus et le segment d'activité qui plombe sa croissance. En laissant entendre que l'activité des GPS grand public pourrait éventuellement être dissociée du reste de la société, pour être vendue ou devenir une société indépendante, Harold Goddjin, CEO de TomTom, a fait naître des espoirs de changement chez les investisseurs, conduisant à un bond du cours en bourse de 7%.

L'effet d'annonce a aussitôt été démenti peu après par les représentants de TomTom qui ont affirmer qu'aucune cession de la branche grand public n'était envisagée (à court terme, au moins). Cependant, avec un rythme de décroissance rapide du marché, conduisant à des ventes de systèmes GPS grand public en recul de 10% ou plus chaque année, la problématique concernant ce secteur prend plus d'acuité au fil du temps.

TomTom Go 600  Il reste que les autres services proposés par TomTom sont encore loin de compenser l'activité grand public. Cependant, en refusant d'envisager un nouveau destin pour les GPS grand public, Harold Goddjin prend le risque de voir monter la pression des actionnaires.

Il faut dire que les promesses d'Eldorado cartographique avec le rachat de TeleAtlas en 2007 se révèlent plus difficiles que prévu à monétiser du fait des offensives des concurrents Nokia et Google qui ont quelque peu bousculé les modèles économiques en proposant des offres cartographiques gratuites pour faciliter la vente des terminaux mobiles et l'utilisation d'applications mobiles utilisant la géolocalisation qui constituent in fine le véritable point de génération des revenus (et de données personnelles avidement recherchées).

Dans ces conditions, certains analystes interrogent la société sur ses intentions éventuelles de vendre également sa branche cartographie.

Source : Financial Times