En phase de réorganisation, le groupe français Vivendi se recentre sur son activité de médias et cède l'une après l'autre ses filiales télécom. La plus en vue est bien sûr l'opérateur SFR, en cours de rachat par Numericable / Altice, mais elle n'est pas la seule.

Vivendi logo  Depuis plusieurs trimestres, l'entreprise a essayé de vendre au meilleur prix les filiales Maroc Telecom et le brésilien GVT. Les difficultés ont été nombreuses et l'interruption des discussions avec divers repreneurs a régulièrement remis en balance la sortie de Vivendi du secteur télécom, au point que le groupe a envisagé de conserver GVT.

Si Maroc Telecom a finalement trouvé preneur grâce à une cession à l'opérateur Etisalat, le sort du brésilien GVT reste en suspens. Le groupe espagnol Telefonica a manifesté des marques d'intérêt pour une acquisition mais il va maintenant peut-être devoir faire face à la concurrence du groupe italien Telecom Italia qui se dit désormais également intéressé.

L'agence Reuters indique que le nouveau prétendant n'en est pas encore à avoir formulé une proposition concrète et qu'il faudra de toute façon qu'elle soit validée par les actionnaires de TIM Brésil, deuxième opérateur mobile du pays.

Le rachat de GVT permettrait de regrouper les deux opérateurs sur le marché brésilien, ce que cherche aussi à faire l'espagnol Telefonica pour sa filiale brésilienne Viva, leader du marché. Si un rapprochement entre TIM Brésil et GVT venait à se faire, Vivendi prendrait une participation dans Telecom Italia, jusqu'à hauteur de 20%, tout en conservant une participation minoritaire dans GVT.

Comme pour SFR, le groupe français garderait un oeil sur la nouvelle structure constituée, sans participer activement aux décisions opérationnelles. Mais la montée au créneau de Telecom Italia pourrait inciter Telefonica à relever sa proposition d'environ 6,7 milliards d'euros pour le contrôle de GVT.

Source : Reuters