Les ventes d'ordinateurs ont subi un sévère recul de plus de 13% dans le monde au premier trimestre 2013, mettant à mal les résultats financiers des acteurs du marché et hypothéquant leurs perspectives, mais c'est en zone EMEA ( Europe, Moyen-Orient, Afrique ) que la chute est la plus violente.
Dans cette zone géographique, les ventes d'ordinateurs ont chuté de 20% sur un an, ne représentant plus que 21,8 millions d'unités, les deux segments - ordinateurs portables et ordinateurs de bureau - connaissant un même recul d'environ 20%, alors que les ordinateurs portables avaient tendance jusqu'à présent à freiner l'affaiblissement global du marché.
Et c'est une nouvelle fois sur les marchés matures d'Europe occidentale, fortement sollicités par les produits mobiles (smartphones, tablettes) capables de déporter certains usages des ordinateurs vers le nomadisme, que le déficit des ventes est le plus radical, avec un recul de 22,5% par rapport à l'an dernier.
Les produits mobiles continuent de susciter une forte attraction tandis que le secteur professionnel réduit le rythme de renouvellement de son parc et s'intéresse aussi aux nouveaux appareils nomades qui profitent de la tendance du BYOD / AVEC. Dans le même temps, l'attrait envers Windows 8 est resté mitigé et le coût élevé des premiers appareils hybrides n'a pas aidé à leur démocratisation.
Les ordinateurs conservent un intérêt pour les activités de création et de productivité tandis que smartphones et tablettes récupèrent les utilisations de consultations de contenus et de consommation des médias, créant de profonds changements d'habitudes de consommation.
En zone EMEA, HP reste leader des ventes de PC mais accuse le plus sévère recul de l'ensemble des acteurs (-32%). Lenovo s'installe en deuxième place et reste le seul fabricant à connaître une phase de croissance, et même à deux chiffres (+11%), avec presque 12% de part de marché, ce qui le positionne devant Acer (10,9% de part de marché) et qui voit toujours ses ventes reculer fortement (-30%).
Viennent ensuite Dell et Asus, le premier profitant du recul d'Acer et d'une moindre exposition face au segment grand public, le second étant touché par la chute des ventes d'ordinateurs portables qui restent son segment de prédilection.
