C'était assez prévisible. Les autorités de protection des données commencent à regarder les Google Glass d'un œil suspicieux. En test et pas encore disponibles pour le grand public, ces lunettes connectées par Wi-Fi ou Bluetooth sont équipées d'une caméra, d'un micro ou encore d'un GPS. Elles sont déjà non désirées dans des enceintes comme des casinos, mais aussi des bars pour justement une question de respect de la vie privée.

google glass Face à des polémiques naissantes, Google a notamment indiqué ne pas approuver - du moins pour le moment - des applications de reconnaissance faciale pour ses lunettes et ne pas intégrer une telle technologie sans une politique de protection des données.

Mais les interrogations demeurent. Dans le cadre d'une rare initiative mondiale lancée par l'autorité canadienne, les CNIL européennes ainsi que des autorités d'Australie, Nouvelle-Zélande, Mexique et Israël ont adressé une lettre à Larry Page, le PDG de Google.

Elles souhaitent obtenir des " explications sur le fonctionnement des Google Glass " et des " précisions sur leur conformité avec les lois de protection des données personnelles ". Parmi les questions posées, une demande porte par exemple sur les informations que Google collecte via Glass et celles qui sont partagées avec des tiers.

" Nous comprenons que d'autres sociétés développent des produits similaires, mais vous êtes un leader dans ce domaine, le premier à tester votre produit dans la nature pour ainsi dire, et le premier à être confronté aux questions éthiques qu'un tel produit suscite "

, peut-on lire dans la lettre ( PDF ).

Les CNIL veulent engager rapidement un " vrai dialogue " avec Google. Un exercice dont on sait qu'il n'est pas forcément apprécié par le principal intéressé.