Le sixième CEO d'Intel vient enfin d'être nommé, six mois après l'annonce du départ de l'actuel dirigeant Paul Otellini en mai 2013. C'est Brian Krzanich qui a été choisi par le conseil d'administration et qui va prendre ses fonctions dès le 16 mai prochain.

Il était déjà presque aux commandes en tant que directeur général (COO ou Chief Operating Officer) d'Intel depuis le mois de janvier 2012 et il va avoir la très lourde tâche d'assurer la transition de l'entreprise des ordinateurs vers les produits mobiles/nomades et hybrides.

Krzanich est un vétéran d'Intel, étant passé par diverses positions depuis son arrivée au sein de la société en 1982. Autre signe d'une nouvelle orientation vers la mobilité, c'est Renée James, qui a accompagné les premiers pas d'Intel vers une nouvelle phase de mobilité ( du temps de Moblin / MeeGo ) avant de gérer les activités software du groupe, qui est nommée présidente du conseil d'administation d'Intel, avec prise de fonction le 16 mai.

Brian Krzanich  Brian Krzanich annonce donc logiquement que, tout en s'appuyant sur les fondamentaux de la société, il accélèrera le mouvement vers l'ultra-mobilité, "afin de conduire Intel dans une nouvelle ère"... ou peut-être plutôt s'assurer que le groupe ne manquera pas le coche.

Car ce dernier souffre toujours du retard pris face à l'architecture concurrente ARM dans la mobilité. Paul Otellini reconnaissait à l'arrivée des premières plates-formes Atom pour produits mobiles que le groupe avait quatre ans de retard à rattraper pour revenir dans la course.

Depuis, les jalons sont posés avec plusieurs gammes, les premiers terminaux lancés mais encore peu de grandes marques intéressées. Les toutes dernières avancées, avec les transistors 3D et la gravure sous la barre des 20 nm, peut contribuer à lui redonner l'avantage.

Le nouveau patron d'Intel sera peut-être amené à faire des choix stratégiques qui n'étaient à l'ordre du jour du temps de son prédécesseur afin de compenser la baisse d'intérêt pour les ordinateurs mais le conseil d'administration justifie sa nomination par sa compréhension des rouages du marché et son ouverture d'esprit pour résoudre les problèmes.