Les sociétés spatiales privées représentent sans doute le futur de l’exploration de l’espace, les diverses agences gouvernementales américaines ou européennes ayant vu leurs budgets limités ces dernières années.

cygnus  En marge de SpaceX et de sa capsule Dragon, l' ISS est désormais ravitaillée par Orbital Science et sa capsule Cygnus qui vient donc d’effectuer son premier vol vers la station.

C’est depuis le pas de tir de l’île de Wallops dans l’état de Virginie que s’est élancée une fusée Antares hier après midi , embarquant dans sa tête le nouveau cargo automatisé Cygnus.

Une capsule qui fait l’objet d’un partenariat entre Orbital Science, la société américaine, et le groupe franco-italien ISS  Thales qui a construit le module pressurisé.

Ce n’est que dans la journée de dimanche que le cargo spatial s’arrimera à l’ISS via le port Harmony. L’équipage aura alors 30 jours pour décharger les 700 kg de matériel et vivres stockés dans le cargo et de les remplacer par leurs déchets avant de relâcher la capsule qui se consumera dans l’atmosphère.

Si SpaceX propose déjà ce service à la NASA avec sa capsule Dragon, l’agence souhaite multiplier les intervenants dans le but de disposer de plus de modules possibles et d’effectuer des lancements plus fréquents. L’idée étant de permettre aux astronautes d’accéder à des articles autres que les équipements standards ou vitaux.

Actuellement, l’ISS est ravitaillée par 5 vaisseaux cargo : l’ATV européen (7,5 tonnes d’emports ), le HTV japonais ( 6 tonnes), le Progress russe ( 2,5 tonnes) et Dragon (6 tonnes, avec la capacité d’une réutilisation et donc le retour de 3 tonnes de matériel sur Terre).

Pour autant, les partenariats de ce type sont menacés à moyen terme. Si la NASA avait prévu de se désengager du programme ISS en 2016, elle a reporté l’échéance à 2020. Lorsque les agences gouvernementales ne souhaiteront plus prendre à leur charge l’entretien et le fonctionnement de la station, la question se posera de savoir si les sociétés privées auront les capacités et la motivation à en prendre la succession.

Mais d’ici là, les plus ambitieux et optimistes espèrent que les bases ne se trouveront plus en orbite, mais directement sur la Lune, ou même sur Mars.

  

Source : Dvice